Aux éditions Delga

Aux éditions Delga

En 2021 et 2022, les éditions Delga ont publié trois ouvrages collectifs, sous la direction de Maxime Vivas, d’Aymeric Monville et de Jean-Pierre Page, dont les sujets sont au cœur de l’actualité.

Deux concernant la Chine et la prédominance d’une propagande antichinoise qui alimente continuellement les médias occidentaux, et donc façonne l’opinion publique sur la base d’idées fausses ou biaisées.

Le premier, publié en 2021, s’intitule La Chine sans œillères. Il s’adresse à « un public que nos médias maintiennent dans une ignorance de la Chine », en se faisant systématiquement les relais de la propagande américaine. Capitalisme chinois, gestion de crise du cornavirus, société de surveillance, néo-colonianisme en Afrique, persécutions des Tibétains ou des Ouïghours, rapports de « guerre froide » entre la Chine et les Etats-Unis… Une vingtaine d’auteurs, d’horizons et de nationalités différents, livrent une vision un peu décentrée de la Chine, où le Dragon n’apparaît pas aussi clairement comme le monstre assoiffé de puissance par lequel l’Occident se sent menacé.

Le second, Les Divagations des antichinois en France, publié en 2022, constitue une réponse à un rapport de plus de 600 pages, publié en Octobre 2021 par l’IRSEM (Institut de Recherches Stratégiques de l’École Militaire), qui « alerte sur les “Machiavéliennes” opérations de la Chine et sur ses complices Français », dans lequel, selon les auteurs, « grouillent les erreurs, les contradictions et les fake news » et qui s’apparente à « un acte d’allégeance de notre défense nationale à la politique étrangère des États-Unis et à son armée. » Rapport dans lequel l’un des trois auteurs, Maxime Vivas, ancien référent littéraire d’ATTAC, à l’honneur d’être cité près d’une soixantaine de fois, et qui se donne ici le plaisir de répondre point par point.

Le troisième ouvrage est plus volumineux et concerne plus spécifiquement la Russie. Regroupant également une vingtaine d’auteurs, La Russie sans œillères, publié en 2022, se compose de trois parties : la première, traitant de « la russophobie ordinaire », telle que nous avons pu l’observer avec stupéfaction se donner libre cours tout au long de ces derniers mois ; la seconde traitant plus spécifiquement du conflit ukrainien, de son enracinement historique et des conditions actuelles ; la troisième, enfin, mettant en perspective le devenir de la Russie et le devenir plus global du système mondial, dans le cadre du « tournant géopolitique mondial » auquel nous sommes en train d’assister.

Il ne s’agit, pour les auteurs, ni d’être pro-Russes, ni d’être pro-Chinois, ni de proposer les systèmes russes ou chinois comme modèles pour restaurer nos propres démocraties. Le but est d’informer, mettre de l’eau dans le vin de la propagande occidentale, remettre l’église au milieu du village ou simplement un peu de raison dans une opinion publique qui n’est jamais dirigée que par ses émotions. Ouvrage précieux en ces temps troublés d’une guerre qui s’annonce de plus en plus proche.

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